top of page

Biohacking, partie 1

Dernière mise à jour : 30 déc. 2019

Le terme « biohacking » fait référence à l’ensemble des pratiques qui ont pour objectif d’optimiser les fonctions biologiques humaines, c’est-à-dire obtenir le meilleur résultat pour le moindre effort/coût pour un processus donné.

Que ce soit pour le sommeil, la nutrition, l’entraînement ou nos capacités mentales/cognitives, il existe une foule de raccourcis qui ont été testés au fil des années pour atteindre un niveau optimal de santé ou performance humaine. Certains sont étranges, d’autres évidents. Certains sont bien appuyés par la science, d’autres pas vraiment.

Dans cet article, je vais mettre l’accent sur les techniques et suppléments qui sont appuyés scientifiquement et/ou qui n’ont aucun risque à être essayés par la population en général. Ce qui est absolument certain, c’est que si tu mets en place quelques-unes (ou l’ensemble) de ces stratégies, tu seras en meilleure santé, plus rapidement et à moindre coût.

Étape 1 : Augmenter sa résilience cognitive

La toute première chose à faire, c’est d’augmenter notre capacité à prendre de meilleures décisions. Je ne veux pas dire ici d’augmenter notre intelligence. Je parle d’augmenter ta volonté, ta capacité à résister aux tentations et de prendre une décision mieux réfléchie lorsque c’est important.

On attribue aux gens qui ont beaucoup de succès un plus grand « réservoir » de volonté. Ils se lèvent plus tôt, lisent plus de livres, bref résistent mieux aux tentations. Or, ceci est erroné.

Il faut savoir que justement, notre réservoir de volonté est limité. C’est le cas pour tout le monde. Ceci est le premier « biohack », comprendre que Bill Gates ou The Rock n’ont pas plus de volonté que les autres. Ce qui leur permet d’atteindre leurs résultats dans leurs champs respectifs est l’évitement des situations qui drainent leur réservoir.

Les études démontrent que toutes les décisions que l’on prend on à peu près le même coût métabolique, peu importe les implications de celles-ci. En effet, décider si je mets un ou deux sucres dans mon café à un même poids énergétiquement que décider dans quel fonds investir 1 milliards de dollars. C’est incroyable quand on y pense, mais c’est vrai.

Warren Buffett, le célèbre investisseur, crédite une grande partie de son succès à sa secrétaire, comme il n’a pas besoin de penser à son agenda. Quand c’est le temps de quitter pour un rendez-vous, on vient le chercher et on l’informe seulement lorsqu’il est en route de ce qu’il s’en va faire.

Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, porte exactement les mêmes vêtements tous les jours pour éviter de devoir décider quoi porter. Dans le cas de ces deux personnes, éviter de réfléchir à des choses banales leur permet de mettre toutes leurs énergies dans leurs entreprises.

Tu n’es peut-être pas milliardaire, mais les impératifs biologiques sont les mêmes. Prends le temps d’examiner attentivement chaque micro-décision que tu prends chaque jour, détermine lesquelles sont soit inutiles ou sans conséquence, et élimine ou délègue-les.

Par exemple, prends le temps de t’asseoir à chaque semaine pour prévoir ce que tu vas manger. Prendre la décision une seule fois par semaine pour tous tes repas te libère d’une vingtaine d’occasions ou tu dois arrêter ce que tu fais et gaspiller quelques minutes pour y penser. Ça peut sembler banal, mais cette économie de 5 minutes (ou plus) par repas s’accumule et tu peux sauver des heures au fil d’une année, en plus de prendre de meilleures décisions alimentaires comme tu n’agis pas sous la pression de la faim.

Respecter son attention Ton atout le plus important est ton attention, ce à quoi tu décide de penser ou observer. Et tout le monde essaie de l’avoir, ton attention. Ton cellulaire émet une lumière quand tu as une notification. Tes enfants veulent te parler. Ton employeur veut que tu sois concentré à la tâche. Les publicités omniprésentes dans ton « feed » et sur les panneaux sur le bord de la route et aux stations de métro. Moi avec cet article.

En fait, ton attention est si précieuse que ton cerveau automatise le plus de comportements possibles pour la préserver. C’est ce qu’on appelle la création d’une habitude. On a conscience de seulement quelques comportements et décisions que l’on prend dans une journée. En plus de nos fonctions biologiques comme respirer et marcher, ce que l’on mange pour déjeuner, notre chemin pour se rendre au travail et notre routine du coucher sont exécutées automatiquement. Combien de fois t’es-tu demandé ce que tu avais fait au courant de ta journée de travail? Quand on prend de l’expérience dans notre métier, même des tâches importantes peuvent être mis en arrière-plan cognitivement pendant que l’on pense à d’autres choses stimulantes, comme notre prochain souper entre chums ou le prochain match du Canadien.

Il y a plusieurs choses que l’on peut faire pour boucher cette fuite de notre attention, et elles varient d’une personne à l’autre. Mais il y en a 3 qui sont universelles et que je recommande à tout le monde:

1. Se méfier de son cellulaire Le petit clignotant que j’ai mentionné n’est pas placé là par hasard. Le but des compagnies de cellulaire et toutes les compagnies qui s’y trouvent (réseaux sociaux, Netflix, courriel, etc) ont comme seul et unique objectif de maximiser le temps total ou nos yeux sont sur l’écran, point final.

Combien de fois as-tu sorti ton cellulaire pour regarder l’heure, pour te rendre compte 20 minutes plus tard que tu es sur ton 14e vidéo de chat? Ceci n’est pas accidentel. Des centaines d’ingénieurs très bien payés travaillent fort pour que notre attention reste sur nos écrans, pour que l’on voit plus de publicités.

As-tu remarqué que les vidéos sur YouTube et Netflix s’enchaînent, que ceux sur Facebook jouent sans que tu appuies sur « play »? Ce n’est pas exactement machiavélique de leur part, mais c’est très important que l’on en prenne conscience pour prendre une décision éclairée sur ou l’on veut mettre notre temps et notre si précieuse attention.

2. Tenir un agenda Décider ce que l’on va faire sur le moment est un gaspillage de ressources mentales énorme, surtout si ce sont des situations qui se présentent régulièrement et qu’on ne prend pas le temps de réfléchir sur la meilleure option à choisir une bonne fois pour toutes.

Prends le temps d’organiser ton horaire et mets-le sur papier ou dans ton cellulaire (faut bien s’en servir intelligemment!) Le dimanche soir est un bon moment pour le faire. Voici des exemples de situations récurrentes qui gagnent à être prévues pour minimiser les pertes de temps et d’énergie :

Quand vas-tu aller à l’épicerie et que vas-tu acheter? Quels jours vas-tu t’entraîner, et quels exercices vas-tu faire? Quand vas-tu faire tes appels du « train-train quotidien » ? (Rendez-vous chez le dentiste, faire poser tes pneus d’hiver, etc)

3. Pratiquer la pleine conscience Notre attention est comme un muscle. Il faut l’entraîner pour qu'elle soit plus concentrée plus longtemps. La méditation est un outil sous-utilisé dans notre monde occidental axé sur la performance et la vitesse d’exécution. Elle est la meilleure façon d’augmenter notre capacité à se concentrer, mais si on ne sait pas comment faire ça peut sembler impossible à intégrer. Il faut donc commencer tranquillement.

La petite sœur de la méditation est la pleine conscience (« mindfulness »). C’est simplement la pratique d’observer nos propres sensations, calmement, sans jugement. Notre esprit est un torrent sans relâche d’idées, de sensations et d’émotions. On croit (à tort) que l’on est en plein contrôle de ce que nous pensons et ce que nous faisons, mais en réalité nous sommes trop souvent sous l’emprise de notre subconscient qui fait surgir des concepts à la surface, et nous agissons sans prendre le temps de réfléchir à nos réels besoins et motivations.

La seule façon de contrer ce mécanisme est de prendre le temps de s’arrêter et observer nos propres pulsions, et le faire au même moment (avant le coucher en est un bon) à chaque jour. Être totalement en contrôle de notre esprit est impossible, mais le comprendre est libérateur.

Ça peut sembler ésotérique et un peu « flyé », mais il a été démontré scientifiquement que de pratiquer la pleine conscience régulièrement, même si seulement 5 ou 10 minutes par jour peut réduire les symptômes de dépression, anxiété et du stress.

La meilleure façon de commencer est de télécharger une application qui offre des séances de mindfulness guidées, comme Waking Up ou Headspace. Prends le temps de l’essayer, tu ne le regretteras pas.

Ça commence dans ta tête Le tout premier biohack est de prendre contrôle de ton temps et ton attention, vivre une vie examinée et réfléchie. En appliquant les différentes stratégies que j’ai discutées ici, tu vas te retrouver avec plus de temps, être moins fatigué, avoir plus d’énergie et prendre de meilleures décisions. C’est la base de l’optimisation de la santé et la performance.

Le meilleur supplément ou le plus récent gadget à-la FitBit ne servent absolument à rien si tu fais n’importe quoi, n’importe quand et sans intention approfondie. Mais ça ne veut pas dire que ce ne sont pas des éléments utiles à intégrer dans nos vies, c'est pourquoi j'en discuterai dans la partie 2. --Si avoir un professionnel sur demande est quelque chose qui t'intéresse, remplis ce formulaire pour en savoir plus sur mon service de coaching en ligne

20 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page